Aigle de Bonelli : baguage de trois jeunes aiglons dans la Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l’Ardèche

Une trentaine de couples d'Aigle de Bonelli nichent et se reproduisent en France, essentiellement en région méditerranéenne. Nous en comptons deux dans la Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l'Ardèche : un couple localisé en amont et l'autre en aval des gorges.

Ils font l’objet d’un suivi régulier toute au long de l’année par les agents du SGGA et les techniciens du Centre Ornithologique Rhône-Alpes, en particulier durant la période de reproduction, de fin janvier à début juillet.

Cette année 2009 a vu la naissance de trois aiglons. Les deux jeunes Bonelli du couple « aval » (commune du Garn) ont été bagués le mardi 19 mai 2009, et l’unique jeune du couple « amont » (commune de Labastide de Virac), le 27 mai 2009.

Ces deux opérations délicates ont nécessité la présence de deux bagueurs officiels du Muséum National d’Histoire Naturel (Nicolas Vincent-Martin, de la RN de Crau et Sébastien Blache de la Ligue pour la Protection des Oiseaux), de deux grimpeurs Fred Minier et Guilhem Trouillas (respectivement technicien et administrateur du Comité Départemental de la Fédération Française de Montagne et d’Escalade). Etaient présents également : Monsieur le Maire d'Aiguèze Roland Vincent, et Vincent Adriaens pour Labastide de Virac, Cécile Pomchon (Chargée du Plan d'action Bonelli PACA), Michel Mure et Nicolas Duroure du Centre Ornithologique Rhône-Alpes (Faune sauvage et Ardèche) et Nicolas Renous, garde vert au PNR du Vercors ainsi que plusieurs gardes – techniciens et agents du SGGA .

Les grimpeurs ont mis plusieurs heures en rappel pour accéder au nid des aiglons. Remontés sur la terre ferme, les deux mâles et la femelle ont été pesés (entre 1,280 kg er 2 kg), mesurés… avant d’être bagués : 1 bague (MNHN) métallique avec un code lisible de près, et une autre bague, en plastique, avec un code permettant l’observation jusqu’à 300 m.

Ces baguages sont réalisés dans le cadre d’un programme national, coordonné par le Muséum National d’Histoire Naturel. Ils permettent l’observation à distance les oiseaux, de mieux comprendre leurs déplacements, d’évaluer leurs taux de survie mais aussi de confirmer, malheureusement, le taux de mortalité très important, lié, en particulier, aux lignes électriques de moyenne tension.
Espérons que ces trois jeunes aigles de Bonelli, pourront dès l’âge de deux ans, survoler des territoires suffisamment riches en proies faciles à capturer, comme en Espagne et nous revenir pour assurer leur rôle dans l’écosystème des garrigues. Et pourquoi pas, se reproduire sur d’autres sites des gorges de l’Ardèche et leurs plateaux….