Une vingtaine de personnes (principalement des habitants et des partenaires) se sont retrouvées à la mairie de Labastide de Virac pour covoiturer jusqu’au point de départ de la randonnée qu’était le Mas de Serret.
Après 1h de marche en sous bois, le groupe est arrivé à la fameuse Baume d’Oullins située sur la rive gauche des Gorges de l’Ardèche : la commune de le Garn (département du Gard). Exceptionnellement cette cavité a é
té ouverte au public ce jour-là, grâce à l’autorisation de Mr Philippe Gallant (Service Régional d’Archéologie Languedoc Roussillon) pour pénétrer dans ce gigantesque porche protégé. Philippe Gallant a permis aux 25 personnes de découvrir la plus grande concentration de vestiges paléolithiques et néolithiques des Gorges. C’est dans la deuxième salle, que le groupe a pu observer avec émerveillement quelques gravures comme celles de mammouths
et de bouquetins.
Après la randonnée, le verre de l’amitié très apprécié a été offert au groupe par la Mairie de Labastide de Virac.
En début de soirée, vers 20h30 au Musée de Préhistoire d’Orgnac l’Aven, une cinquantaine de personnes (élus, chasseurs, bateliers, habitants) était présente à la conférence toujours en lien avec le bouquetin dans les Gorges de l’Ardèche.
Gilbert Cochet, Président du Conseil Scientifique de la Réserve Naturelle, Michel Philippe, membre du Conseil Scientifique de la Réserve Naturelle et Denis Doublet, Conservateur de la Réserve se sont succédés pendant la soirée.
Denis Doublet a présenté le Syndicat Mixte de Gestion des Gorges de l’Ardèche, les différentes missions de la structure, le territoire géré, les différentes espèces protégées et emblématiques, les actions réalisées, en cours avec les différents partenaires et plus particulièrement celle concernant le projet de réintroduction du Bouquetin dans les Gorges de l’Ardèche.
Concernant ce projet, Michel Philippe a évoqué les recherches qui ont été faites dans les cavités de la Réserve Naturelle Nationale des Gorges de l’Ardèche où ont été trouvés des échantillons osseux de bouquetins, actuellement analysés au laboratoire de Grenoble. Ces analyses devraient permettre d’identifier s’il s’agit bien de bouquetin et de préciser l’espèce.
Ensuite le président du Conseil Scientifique de la Réserve, Gilbert Cochet a évoqué la présence des ongulés en France, a expliqué les procédures et les questions à se poser lorsque le gestionnaire d’une réserve naturelle envisage de réintroduire un ongulé sauvage : quelle était l’espèce présente sur ce territoire et à quelle époque ? Quels sont, aujourd’hui, les atouts et les contraintes de ce territoire pour l’accueillir ?
Tout ceci a suscité de nombreuses questions dont certaines sont encore sans réponse, dans l’attente des résultats des différentes études et analyses en cours. Une belle initiative donc, qui sera probablement reconduite au fil de l’avancée du projet.
